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DOUZIÈME JOURNÉE.


Si nous pouvions promettre à tous les touristes qu’ils trouveront autant de plaisir que nous y en avons trouvé nous-mêmes à remonter la vallée d’Hérens, sans aucun doute nous les presserions de ne pas s’éloigner de Sion avant d’avoir fait une expédition jusqu’aux cabanes d’Evolena. Mais, comme on l’a vu, notre plaisir a été de telle sorte, que bien des touristes seraient ou incapables ou peu jaloux de le goûter. Et à ceux qui nous demanderont si, sous le rapport des spectacles, cette excursion vaut la peine d’être tentée, à cause de cette brume qui nous a enveloppés jusqu’à Vex, et à cause de cette pluie qui nous a accompagnés depuis Useigne, nous ne saurions trop que répondre. Les Mayens sont, à notre avis, un Élysée dont la douceur enchante, plutôt qu’une merveille à visiter, et la vue elle-même dont l’on jouit de cet endroit ne doit pas surpasser en beauté celle que l’on va chercher sur quelques hauteurs plus fréquentées encore. De Vex à Useigne, partout d’attachantes impressions, mais rien de remarquable que les pyramides ; au delà d’Useigne, le paysage devient