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CINQUIÈME JOURNÉE.


Il y a des journées calmes, molles, torpides ; il y en a de bruyantes, de laborieuses, d’accidentées ; sans cela le proverbe aurait tort qui dit : Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Pendant que, debout et habillés depuis longtemps, nous n’attendons plus que nos chaussures, l’on vient à découvrir que noire crétinisé d’hier, satisfait de cirer, cire toujours le même soulier. On s’agite alors, on s’impatiente ; finalement l’armée quitte les casernes, et accourant au pillage de ses propres bottines, il s’ensuit des quiproquo sans nombre et des courses sans fin. D’autre part, l’eau vient à manquer dans les chambres, le linge aussi : autres cris, nouveau tumulte ; et le crétinisé qui casse la cruche, et l’hôtesse qui court aux souliers, et le déjeuner qui va au feu, et l’hôte qui tâche de l’y