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Monnaies Gallo-Romaines.

Il fut aussi découvert, durant les travaux exécutés dans la Vilaine, et le plus souvent dans le gisement des médailles romaines, un certain nombre de pièces gallo-romaines.

Ces monnaie n’avaient pas de rapport avec les impériales, dont l’imitation fut sans doute interdite par les empereurs, quoique dans les exploration de cette rivière j’aie trouvé une preuve qu’on chercha à en fabriquer ou à en contrefaire, comme on peut le voir dans la fig. 7 de la pl. IV. Il est, en effet, facile de remarquer toute l’ignorance et l’impéritie de l’artiste, puisque les lettres du mot PROVIDENTIA ont été placées en sens inverse, ou omises du moins pour plusieurs d’entr’elles, et disposées ainsi qu’il suit INDIVI, et que, dans la tête représentée, on ne reconnaîtrait jamais celle d’Auguste, sans le revers indiquant l’imitation d’une de ses pièces. J’en ai également vu une autre fourrée de la colonie de Nismes, dont la fabrication était des plus barbare. Peut-être, les Gaulois ne voulaient-ils pas les imiter servilement ou s’en servir, par antipathie contre leurs nouveaux maîtres, car leurs monnaies ressemblaient plutôt aux Consulaires ayant cours lors de l’invasion, et que les lieutenans de César et d’Auguste avaient plus spécialement répandues dans les Gaules. Elles étaient plus épaisses, à bas titre, en cuivre ou en potain avec des types altérés, des traits incohérens (et très-souvent fourrées). Elles étaient, eu outre, coulées, le monnayage moulé, ayant été pratiqué le premier et ayant précédé l’emploi des coins et du marteau usités par les romains, même en campagne. Car on a, aujourd’hui des preuves certaines que parfois des ateliers monétaires étaient organisés dans l’armée et la suivaient