Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
151

et les avait tellement pénétré, que ces derniers brûlaient avec beaucoup d’intensité. Ils étaient durs, noirs, brillans et compacts. On trouvait, par l’analyse, dans ce mélange, une quantité si minime de nitrate de potasse, que ce sel n’avait pas dû en faire partie primitivement, mais s’y être formé à la longue, par suite d’un séjour aussi prolongé dans une terre humide et souvent inondée.

Dans le même endroit on découvrit un casque en fer d’une très-mauvaise conservation, très-simple, sans cimier ni autre ornement (Fig. 4 de la pl. VII), et ayant beaucoup d’analogie avec ceux des arbalétriers français ou anglais, vers 1420 (1), dont l’un est représenté (Fig. 4 bis de la même planche).

Un fer de pique, d’environ 30 centimètres de longueur, à plusieurs pans, mais sans aucune gorge ni renflement (Fig. 17 de la pl. IX).

Dans la couche supérieure de cette fouille, on trouva des jetons français, allemands, des pièces de Louis xiii, etc., et en même tempe des débris de boucherie, des couteaux de bouchers, des fragmens de faïence.

Au-dessous, on rencontra des objets de guerre entiremêlés d’ossemens de bêtes à cornes et de quelques autres humains, mais très-rares. Enfin, on arrivait aux sables gris et an schiste.

En dehors des murs de fortification, on découvrit un poignard de miséricorde ou merci, du xviie siècle, dont la lame, en forme de losange, était longue de 11 centimètres, effilée, avec une arête en occupant le milieu dans presque toute sa longueur, excepté vers la poignée où elle venait former sur l’un des côtés un dos. La garde était composée d’un disque en feuille de fer, avec un rebord haut de 3 millimètres, au-dessus duquel s’étendait une rondelle de fer forgé. L’intervalle entre ces deux pièces était rempli par une semblable en bois, qu’elles cachaient. Il est dessiné réduit au cinquième fig. 18 de la pl. I.

[1]

  1. Consulter Froissart et Gaignères, tome iv ; et en outre, un mémoire de H, Allouv, 0>na lequel il 1 représente uo casque ayant la plus grande ressemblance avec celui trouvé dans U Vilaine et dont j’ai cru devoir reproduire la [orme dans la fig. t bii ile la pt. VII de mon travail a6n iqu’oa put y comparer celle de V^rmure ï peu près identique rencontrée dans la mémerÎTière, et qupfai A^xiDit-fig. 4 de tamémt pt. {V. ta Dissertation sa r lea Antiquités nati^’es et élTAt^ms, publiée par la SoeUU nyate dt AnUqvairet de France, nouvelle tMe, tome i, 1835.)