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âge, une tour qu’on ne trouve représentée sur aucun plan, pas même sur celui d’Hevin, et qui n’était pas celle que le peuple appelait Tour-d’Argent de date bien plus moderne, et que je me rappelle avoir vu dans l’ancienne rue de la Poissonnerie, laquelle a été détruite pour l’édification des nouveaux quais, mais bien une autre dont on découvrit la vaste base à 25 mètres de la culée Nord du pont de Nemours et représentée 19 de la pl. XV.

Le mur arrivé à la maison de M. de Lorgeril, la traversait du Sud au Nord, puis l’intervalle situé entre l’extrémité Nord-Ouest de la rue de Volvire et l’entrée Est de la rue de Beaumanoir, endroit où devait se trouver la porte Baudraëre, tandis que la tour qui la flanquait devait répondre à l’angle de l’Hôtel-de-Ville, formant l’encoignure des rues de l’Horloge et de Volvire.

De là, la muraille se portait à travers une partie de la façade Nord-Ouest de l’Hôtel-de-Ville qui forme le côté Est de la rue de l’Horloge, et, dans une direction presque parallèle, coupait une petite partie du Présidial[1] ; ensuite elle se dirigeait vers le Nord en passant à travers le pâté de maisons formant le côté Est de la rue Châteaurenault pour gagner la chapelle Saint-James (16 de la pl. XV), en dehors de laquelle elle passait ; tandis que l’ancienne tour qui y avait été ajoutée et sur laquelle on avait établie la vieille horloge, devait se trouver, à peu près à l’endroit répondant à la partie Sud-Est de la maison actuelle de M. Pontallié.

Puis elle changeait de direction, s’avançait obliquement dans le Nord-Ouest à travers le bas de la rue de Champ-Jacquet, le pâté de maison formant l’angle de celle-ci et de la rue de Toulouse, laissant en dehors tout le Champ-Jacquet et la petite rue du même nom ; ensuite elle traversait la Feillée, depuis prison Saint-Michel[2](13 de la pl. XV), pour aboutir

  1. L’Hôtel-de-Ville actuel fut construit en 1695 et augmenté d’un pavillon (Présidial), vers le fossé de la ville (Dictionnaire d’Ogée, {{sc[Rennes}}, page 62). C’était un peu au-dessus de ce point, que se trouvait l’ancienne rue de Change pratiquée à travers une coupure faite à la muraille de la première enceinte élevée sur celle gallo-romaine, lorsqu’elle fut devenue inutile par suite de la construction d’une seconde, laquelle rue se continuait en dehors de celle-ci. Mua le nom du Puy-du-Mesnil, répondant à l’endroit où se trouve aujourd’hui la rue de l’Hermine.
  2. La Cohue ou Halle, dans l’ancienne ville (14 la pl. XV), oocupait tout l’espace sur