Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/221

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Poitiers et Bordeaax pour se tenniner à Narbonae ; en sorte que tout ce que - cet archéologae dit du point probable d’entrée de cette voie de Blain dans CondoM, doit se rapporter à £eUe de Condtvicnum dont on a retroDTé, en effet, des fragmens dans les commanes de Fougemy, de Bain, de Bourg-des-Comptes, de Laillé, et de Bruz ( 1 ).

Je ferai connattre plus bas, une autre grande vole qui se rendait directement de Juliomagus (Angers) à Forganïui» (Garhaix), en traversant le Snd du département d’Ole^t-Vilaine, croisant la précédente pen loin de Bain, et dont on n’a point expliqué jusqu’ici l’origine, le trajet, la terminaison et l’importance capitale.

Le même observateur ne peut préciser par qnel point la voie de Nantes entrait dans l’étroite enceinte du Condate rooiain. Cependant, il incline à croire qne ce devait éire par la porte Aiviére (Aqoaria) qu’il pense avoir été probablement située peu loin de la me de l’Ue et sur la rive droite de là Vilaine. Il est, en effet, possible qu’elle se-trouv&t dans ce point, puisque, suivant HM. Dncrest de Villeneuve et Maillet, il est avéré par des documens anciens, que le mur de la seconde enceinte, aprfes s’être replié vers la porte Saint-Germain, courait le long de la rivière, vers la porte Aiviére, qui s’ouvrait près de la tour i’Apigni ijui la protégeait. En outre, en démolissant la dernière pile du vieux pont de l’Ile, durant les travaux de canalisation de la Vilaine, on découvrit peu loin de l’entrée de la rue du même nom, la base d’une très-ancienne tour, qui doit avoir été celle de la pcH-te fortifiée dite de Vilaine. laqoeQe avait remplacé celle appelée ^iviére ; tandis qu’un peu plus à l’Est, dans l’épaisseur actuelle des quais de la rive droite, & 25’mètres du pont de Nemours qu’on vient de construire, on rencontra les fondations d’ane antre tour qui probablement avait été élevée à la même époque, à l’angle Sud-Est du mur de la première enceinte, et que le plus ancien plan de là ville n’indique aucunement, ce qui ferait croire qu’à l’époque oii Hevin le dressa, elle avait déjà été rasée. La porte Aiviére, ajoutent les mêmes auteurs, page 161 de leur

(1) Ce grosbourg n’est éloigné de II route actuelle de Rennes 1 Nantes pir Bain, que de 3 kilomètres. M. de Penhoaet, qui «v*it beaucoup parcouru la commune dans laquelle il est silué, avait découTert, dans la partie de celle-ci la plus rapprochée de la route de Nantei, un fragment de Toie romaine appartenant à celle de Condate ï CondMenvn (Nantes).