Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
214

2(4

Les Bomaina, dit-il, ont occupé la Gaale et l’Armorique, qui en faisait partie, pendant plus de quatre siècles. Ils ont ea, dès lors, le temps de couTertir les rustiques capitales des Armoricains en cités, de les relier par des routes nombreoses, serrant ï ta fois kdes rdations conuneri claies et au maintien de leur conquête ; de créer, daus lenr voisinage ou dans des points plus éloignés, des villas dans les restes desquelles on retrouve des indices d’un certain degré de luxe, tels que salles de bain, ragmens de mosaïques, véritables importalions.dn confortable de l’italie ; le long de leurs routes, un certain nombre de colonnes milliaires ; dans leur voisinage, des camps de toutes grandeurs et de toutes formes, vestiges des difficultés qu’ils rencontraient dans leur conquête et dans les moyens de l’afTermir. >

Après s’£tre assuré combien l’itinéraire d’Antonin, qui date de la seconde moitié du iv’ siècle, était imparfait, combien la carte de Peutiuger, qui est un monument de la même époque, dressé sous le règne de Théodose, d’où son nom de Table Thiodosimnê, et dont la copie qui eu est restée doit être rapportée au xii’ siècle, était incomplète, et enfin la notice de Danville sur les Gaules, pleine de fautes (1), il s’est décidé, ta carte de Cassini et le crayon k la main, à étudier par lui-mi6me. C’est âiâsi qu’il est parvenu, ajoute-t-it, !i retrouver plusieurs villes gallo-romaines, telles que Corsent, Jublaius, Cârhaix, aujourd’hui entièrement déchues dC’ leur grandeur passée.

Les voies qui, suivant lui, rayonnaient autour de Bennes, étaient très-nombreuses. Ainsi, l’une d’elles, se rendait h Blain (Loire-Inférieure) ; Je crote qu’elle ne faisait qu’y passer, et même dans son voisinage seulement ; c’était celle de Condate ii Condivicnum (Nantes), dernière ville dont U partait paiement une autre voie ^i se portait directement d’abord k Dariorigum (Vannes), puis à ForamutrT (Carliaix), et de là à l’extrémité de ta presqu’île armoricaine, tandis qu’une troisième se dirigeait en sens inverse de la précédente vers Juliomagns (Angers) ; une quatrième vers Bourges pour aboutir à Marseille, et une cinquième vers

(1) Il est dilficile de partiger l’opiaioD <le M. Biieul sur DiDville, dont li science ne peut être mise en doute, et dont les travaux sur l’ancienue Gaule rëvilent autant de connaiwances géo^phiques profondes que de perspicacité et de génie.