Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/245

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breton Àr-C’hastel, Coz-Caitel,’ rappeUeat l’existence. Ces petits camps dominaient on snrveillaient quelquefois plusieurs routes, surtout aux ’approches des viUes on convérgMent celles-ci.

Les camps romains plus importans portent également le nom de ea$tet, ou d’antres ntHRs dans lesquels le mot cattrum entre en composition.

Les noms de haite, chaiie, tatle (caia, «lia), indiquent souvent une origine romaine.

Enfin les fragmens de briqnes à rebords on de briques courbes, les tessons de cette poterie couleur de cire d’Espagne et souvent ornée de dessins en relief, tes tronVaiUes de monnaies impériales, décèlent le voisinage d’une habitation ou d’un établlss^uent gallo-romains.

Un examen attentif du terrain environnant fera souvent découvrir les murs de ces vieux édifices, construits en petites pierres carrées et bien appareillées, formant un parement régnlier. L’intérieur du ranr est fait d’un blocage de pierres noyées dans le ciment. Enfin la carte de Cassini et les lieux-dits si détaillés dans les travaux du cadastre, offriront aussi de grandes ressources aux observateurs.

L’importance comparative des voies romaines est aussi un caractère intéressant à déterminer ; on en pourra déduire celle des lieux oii elles tendaient, et l’on «era plus d’une fois amené à constater que des villes, des bourgades et des villages dont le nom est a peine connu de nos jours, jouaient un assez grand r6le parmi les établissemens de l’époque gallo.romaine. Les deux élémens principaux de cette étude sont : la largeiir qu’elles ont encore dans les endroits ou elles sont bien conservées, et If plus on moins de luxé dans leur construction.

Nous ne saurions nous empêcher de prémunir encore les hommes qui s’adonnent à la même étude que nous, contre deux sources d’erreur. Il faut éviter soigneusem^t tle confondre les différentes voies aux approches des villes, en liant entr’eux des vestiges qui n’appartiennent pas aux mêmes directions ; il ne faut tracer sur la carte, avec leur orientation prise à la boussole, autant que possible, que les tronçons dont l’état de conservation est assez bon pour que leur authenticité ne puisse être révoqué en doute, et noter les antres seulement k litre de renseignement, > Les voies romaines qui de Rennes rayonnaient vers les villes ou points importims qu’elles étaient destinées à relier entr’eux, n’ont été jusqu’ici