Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
262

une assez grande étendue de grèves. Hais il lire toujours ses objections de l’état actuel des grèves qui n’existaient pas ii l’ëpoqne galto-romaine. Il ajouté que, sauf Térification ultérieure, il est plus porté à croire que, à partir du voisinage de Pleine-Fougères, elle pouvait fort bien incliner à l’Est par une belle courbe, venir passer le Gouesnon à Pontorson, et ensuite arriver directement au Hont-Saint-Miehel.

J’avoue être peu disposé à admettre ces courbes prononcées dans les voies romaines, ii moins qu’elles n’aient été commandées par des difficultés ou des obstacles les expliquant.

Vole 4e Coodato à VMiDai Hartts (Corsbdl).

Une septième voie (1 de la pl. XVI) se rendait de Condate au Fanum iîartU de la table Tbéodosienne, point où se trouve aujourd’hui Gorseul. a Tout porte à croire, dit M. Dubreil de Pont-Briand, ancien maire de cette localité (p. 207 du Nouveau Dictionnaire d’Ogie), que cette cité fût détruite au eommencement du v° siècle, lors de l’invasion des Barbares. C’est ordinairement à â ou 6 pieds de profondeur qu’on trouve les ruines ou substrvctions romaines. La ville fut reb&tie un peu plus tard, si l’on en juge par les matériaux plus grands, posés et taillés avec moins de r^ularité, par les pierres qu’on trouve dans ces murs, ayant appartenu à un autre genre de eonstruction et liées entr’ellcs avec un ciment évidenunept romain et-bien supérieur à celui dont on s’est servi pour la reconstruction ; » L’importance de cette cité qui était la éapitale des Curiosolites, est d’ailleurs démontrée l" par des traces encore évidentes de voies romaines ; 2° par des bornes milliaires assez nombreuses ; 3** par un débris d’un temple de Mars, de forme octogonale, dont plusieurs pans sont encore visibles : i" par des urnes, des inscriptions funéraires, des statuettes nombreuses en bronze ou en terre, qu’on y a trouvé et qu’on y rencontre encore fréquemment ; 5° enfin, par des traces d’enceintes et d’édifices découvertes h chaque pas dans un espace dénotant une ville coosidéiable. Un passage du cartulaire de Saint-Melainc (f 72, anno 1314) ainsi conçu : Cheminum ponte Safwti-ltfartini quod vulgarifer nuncupafur Dinanense, se rapporterait-il à la voie de Fanum Martit, cpi’on aurait voulu y désigner comme ayant traversé l’Ille au pont Saint-Martin ? Je l’admettrais diEGcile-