Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
263

ment, parce qu’iuie semblable direction lui aurait fait faire un coude trop prononcé, et, qu’en outre, elle se serait bientôt confondue avec la l’oie d’Alauna pour s’en séparer presque immédiatement, ce qni aurait été contraire à toutes les règles suivies par lesBomains dans les dispositions de leurs routes. Je suis bien j^us porté k croire que la voie devait traverser cette petite rivière, vis-à-vis ou très-près de la porte Mnrdelaise, pour gagner les les cAteaux qui bordent sa rive droite, ensuite se diriger au âud-Ouest de de MonIgermoDt, de la Cliapelle-des-Fougerets, etc. U est donc pins probable que ce chemin du pont Saint-Martin, dont il est question, avait été crée avant le xiv< siècle pour communiquer avec la voie romaine, comme de nos jours l’ancienne route de Dinan a été cbangée et est devenue celle moderne actuelle, et connue tant d’autres analogues furent construites à des époques antérieures ou correspondantes, pour relier une foule de localités avec les grandes voies de communications établies par ces conqoé» rans, les seules qui existassent, long-temps après qu’ils eurent été forcés d’abandonner l’Armorique.

Cette voie de Gorsenl, d’après M. Bizeul, suivait, avant et depuis la Chapelle-< !tiaus8ée, la route moderne de Rennes à Dinan par Saint-Symphorien oti, au delà de cette localité, lorsqu’on ouvrit en 1840 le chemin de Qnébriac à Tinténiac, on trouva, peu loin de cette voie, des constructions romaines, puis elle passait au petit village de la Barre, sorte de faubourg de Bécherel, d’oii Ton aperçoit la ville à un demi-kilomètre sur le sommet de la montagne, laquelle devait être une position militaire indubitablement fortifiée par les Romains, pour la défense de la voie qu’ils traçaient dans nu voisinage aussi rapproché, et que le ch&teau de Bécherel y aura remplacé dans le moyen-fig.. (Nouveau Dictionnaire d’Ogie, p. 77, . 1.)

Cet archéologue, comme on peut le vérifier sur la carte, Eait encore décrire des courbes îrrégulières a la voie romaine, en lui faisant suivre la route moderne de Rennes à Dinan, tandis que je suis plutôt disposé à penser qu’elle devait traverser une petite partie de la commune de Pacé, celles de Gevezé, de Langan, de Cardroc, au Nord-Est de Bécherel, de Quiou, franchir ensuite la Rance, pénétrer dans les communes de Saint-André, de Saint-Carné, de Trélivan, en laissant Dinan à i kilomètres au Nord- ; Est, se diriger par le bourg d’Aucaleuc, et enfin atteindre Corseul.