Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/301

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Donuia Tue de Êice, entre celle de Caracalla laurée et celle de Gela Due, aa-deâsns FELICITAS. ; au-dessous SÀ£GYLI. (Caylus, pl. XXXllI, n" 680).

La seizième enfin, la tête de Jolia Domna-, autour JVLIA AVGVSTA. (16 de la pl. XVI bis). — R. Femme debout regardant à droite, tniant de la maîB droite une cooronne et de la gauche un gouTcruail ; autoor LAETITIA.

Les Bomains aydient encore élevé, en dehors des murs de la cité, d’antres temples, dans le but très-probable d’habituer à leur culte le peuple conquis ; car ils n’avaient point prosent celui des.dieux de la Gaule qu’il» s’étaient même efforcé d’assimiler ou de confondre avec les leurs (f), et les Rkedones, comme le reste des Armoricains, adonnés. primitivement au H) n y avait deux reliions en Gaule, celle des Galls, paganisme pur, déification dei forces matérielles, et celle plus épurée du druidisme, qui était celle des Kimris. Elle ex-’ pKque, par ses analogies avec le christianbme, let progrès ra^ndes de ce dernier et les per- écutionsdontdlefut l’objet de la part des Romains.

Ces conquérant protégèrent, an contraire, l’autre religion. Le polythéisme gaulois s’associa à celui romain etjes dieux de l’un et l’autre peupleobtinrent les honneurs. Dès l’époifuf de l’arrivée de César, les croyances des Gaulois avaient commencé à s’altérer, et aussitôt que la religion des païens eut été reçue, lea Celles adoptèrent Jupiter sous le nom de roraMM, ne mirent aucune différence entre Mars Esm ou Hotui el lui, et commencèrent i leur sacriBer des victimes.

Ils adm’aient encore, comme dieu principal, ai l’on en croit César, Mercure {HutaUt) : mais il se trompe, de même que lorsqu’il prend celui qu’ils appelaient Tia pour Fluton, car les Germains désignaient sous ce nom l’Etre suprême, et les Gaulois en firent Teuiaiu qui veut dire le pèn de» homniM. Lucafn, au livre 1 " de «a Pharsale, avance qu’ils se le rendaient propice en répandant le sang bumain.

Enfin, ils avaient pour dieux de second rang, Vulcaîn (roliontu).Baccbus, Hercule, i’Ioton, Serapion [Ogmius], Minerve {Alcit), la mère des dieux, Baduma, Castor et Pollux, Cybèle {Berrcynlhie), Proserpine, Cérès, Diane ou la Lune, Venus, les déesses mères ou m»tronea, les Parques bonoréea sous les attributs de Lucine, le dieu Garnie {Ctrwnoà), les divinités aquatiques, Isis ; ento ils adoraient aussi un taureau d’airain. HM. Ducrest de Villeneuve et UaSlet diseiit, dans leur H»U»re de Amtm, page 27, que Auguste affecta de faire adorer les dieux du pays dans les mêmes temples,- confondus avec ceux de la conquête, que cet empereur, après s’être fait proclamer ^and pontife et le dieu tulélaire de la Gaule, vit partout des autels s’élever en son honneur, et que Rennes lui en consacra quelques-uns dont on retrouve aujourd’hui les débris.