Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/302

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culte druidique (1), avaient dû en partie adopter leurs cérémonies, durant les qnatre siècles que dura la domination romaine, puisque pendant plusieurs des autres qui suivirent, ils continuèrent à les pratiquer, èomme le prouvent les efforts soutenus long-temps encore après celle-ci par les premiers évéques ou apAtres chréliens (2), pour achever d’extirper l’idolâtrie qui continuait de régner. On peut en acquérir la preuve en lisant la Vie des Saints, la Chronologie historique des Etiqaes de Rennes, et plusieurs autres documens assez positif à ce sujet.

C’est ainsi que, suivant les chroniqueurs, l’église de Saint-Melaine (3) avait été fondée sur les mines et même construite avec quelques-uns des matériaux de quelque temple païen. Cette assertion, avancée par H. de Bobien (4), d’après l’examen des chapiteaux du porche de cette église, qu’il croyait avoir appartenu Ji un temple romain, tandis qu’ils ne peuvent remonter an delà des xi’ ou xii* siècles, et même xiv< pour les feuilles situées au-dessus, est donc entièrement dénuée de fondement. La vieille tour de l’abbaye de Saint-Georges (&) s’éleva aussi sur l’emplacement d^un

(A) Après les Druides, le sénat, composé de nobles, était le premier ordre, Uodis que le peuple était réduit presqu’à b condition d’esclaves. Â cette époque, c’était par le duel que le bon droit et la justice le manifestaient. [BiUoire EecUtiaMiiqm da Br^agn», par DMc, page 164.)

{tj « Rotnesobtiasait aux Bomaios et en suivait les lois. Hodérao, son ^nimitif évéque,

y avait jeté, 40 ans avant, les premières semences de la toi. Mais cette ville tenait encore àses 

» andennee erreurs, et peu de personnes avaient eu le courage de les abandonner. « (Dtetjonnair » de Bntagm d’Ogie, t. IV, page 2S, nrl. Kehres.]

(3) Honasterium aanctî Helanii in suborUo Be^onenn, ordînis Benedictini, a SalomcKW Brilannite rege, conditur, circaan. 630, IfiaSia Ctaritliana, t. IV.pag» 637). Celte aUtiye hil rebltie en 40S5 par GflaEtlN>y, dit le BûUu^.

(4) a L’abbaye de Saint-Helaine, dit M, de Robien, dans son manuscrit, nous tittn un ancien rcMe de voAle à l’oitrée de la tour. Les diapiteaux des colonnes sont fbrmés de figures peu décrites pour un temple de chrétiens ; dles conviennent mieux i un temple d’idoUtres ; la fabrique rustique et ancienne de cette voAle stable le dési^m. Je M la croii pas, cependant, d’auin haute antiquité, mais je penserais volontiers que cette abbaye eût été fondée sur les ruines ou construite des raaténaux d’un pareil édifice. Après cette citation, s’étoima«-t-on que tant de fois, en matière archéologique, je me sois vu forcé de dèpliner l’autorité ou la compétence de cet observateur.

(s] ’ Cette abbaye, dit le même antiquaire, nous fournit un oionument encore plus