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vers le Nord, le long des bords de l’Ille, où ces derniers n’avaient élevé que de simples habitations ou des villas, nullement entourées d’une muraille continue, mais tout au plus de défenses partielles ou mors d’enclos et plutôt protégées par l’oppidum.

M. Joseph Bernard, en creusant les fondations de la maison qu’occupe actuellement M. Jouaust, président du tribunal civil, sur le versant du même coteau, vers le haut de la ruelle Saint-Martin, et en remuant une partie du sol voisin, pour y créer un jardin anglais, découvrit une statuette en terre cuite, de fabrique gallo-romaine, qu’il donna à M. Lorois, préfet actuel du Morbihan, qui la possède peut-être encore. En outre, il rencontra quelques blocs de granite en forme de petits autels, une quantité innombrable de tuiles romanes plates et à rebords, et enfin pinceurs monnaies de même origine.

H. Jouaust, devenu possesseur de cette propriété, trouva, il y a deux à trois ans, en disant creuser un puits, près de sa maison, une statuette gallo-romaine en terre, représentée fig. 1 et 1 bis de la pl. XVII de ce travail, et beaucoup plus mal dans celles 8 d« la pl. XXX de l’ouvrage de M. de Caumont.

Ce dernier ne s’est point expliqué sur sa signification allégorique. Voici ce qu’il en dit, page 220 (Ère Gallo-Romaine) de son livre : « Les figurines que j’ai rencontrées le plus souvent, après les Vénus, représentent une femme assise dans un fauteuil en nattes d’osier, et allaitant un on deux enfants, que MM. Rever et Langlois regardent comme l’image de Latone, et d’autres comme celle de Lucine. M. Bever pense que ces figures étaient des ex voto, soit pour les femmes désirant avoir un heureux accouchement eu reconnaissantes de ce qu’elles l’avaient obtenu, soit peur des mères qui allaitaient leurs enfants et qui offraient cet ex voto à la déesse invoquée dans cette circonstance.

M. Moët de la Forte-Maison qui a en occasion de constater que ces statuettes se trouvaient presque toujours dans les tombeaux, croit qu’elles sont des figures allégoriques de la Nuit, portant entre ses bras, sous la forme de deux enfans, le Sommeil et la Mort. Montfaucon a dessiné la même figure, mais sans pouvoir déterminer ce qu’elle représentait.

En outre, dans des travaux de terrassement que le même propriétaire, M. Jouaust, faisait exécuter pour ouvrir une porte, il découvrit dans une