Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/304

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» la rue Haute, et l’on retrouva les mêmes si^es d’îiiceodie (1) daDS les jardins dn haot de la même rue, vis-à-ris les petites Ursolines et dans ceux voisins.

On rencontra aussi, dans presque tOus les jardins de la rue Haute, au pont Saint-Martin, k l’ancien couvent des Capucins, et dans tons les enclos environaans, de grandes briques plates à rebords, larges de 33 cenlimctreS sur 42 à 60 de longueur et 3 «t demi d’épaisseur (2). Enfin, dans la cour du Musée, on voit encore aujourd’hui, disent MM. Ducrest de Villeneuve et Maillet, un bloc de granit de forme cara rée, qui avait été employé aux fortifications de la ville an moyen-âge, et qu’on en a exhumé lorsqu’on les a abattues, qui n’est qu’une ara ou petit autel domestique, creusé à la partie supérieure de deux cavités propres à recevoir les réchauds dans lesquels on brûlait les entrailles des victimes ; les ligues gravées en croix sur l’une des faces de la pierre, désignant. le cdté qui devait être tourné au levant. On voit représenté, sur une foule de pièces, des petits autels de la même espèce, où sacrifie le génie du peuple romain. (Histoire de Rennes, page 23.)

Après avoir ainsi relaté tous les objets ou débris romains anciennement découverts, dont quelques rares chnHiiques nous ont conservé le souvenir bien effacé, il me reste h indiquer ceux identiques trouvés récemment dans les mêmes lieux ou dans des points voisins, et dont la présence est venue confirmer les assertions que j’ai émises sur la position de l’ancienne ville CondaO. à l’époque des Romains, au confluent des deux rivières et non

(i) Lm cabanes gallo-romainfes avaient de petites dimensions, la plupart paraiBsent avoir éU détruites par le feu, car on rencontre presque toujours des cendres et des charbons là où elles étaient placées.

U faut que les malheurs de cette époque aient été bien grands et ee soient bien profondernsnt gravés dans la mémoire des peuples, dit H. de Caumont, pour qu’on trouve encore presque partout la tradition de grandes destructions consomméet par les Anglais, ce mot étant, dans la bouche de nos paysans, le synonyme d’ennemis, ignorants qu’ils sont de l’époque i laquelle ces dévasutionB peuvent avoir eu lieu.

(S) Les légions romaines avaient des tuileries où ella fabriquaient les briques dont tWn r« servaient pour les fortiBcations des places qn’el les occupaient. (Voir le tome XV des M^ moires de l’Académie des Inscriptions et Belles-I.etires.) by.