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lande constituée par un double cordon de graines nettement détachées, terminées par une petite fleur et renfermant une corbeille pleine de fruits posée sur on support, avec entrelacs qui soutient en même temps un masque scénique et finit par un ornement imitant deux dauphins, un médaillon qui contient un personnage grotesque et an dessous une levrette courant, tandis que sur le haut du vase, se voit, entre deux rangs de perles, une frise assez riche.

La fig. 1 de la pl. XX offre un tesson de poterie, sur la superficie duquel se détachent en relief des enroulemens de tiges et de feuilles de lotus gracieusement jetées sur une surface parsemée de petites fleurs rondes à six pétales.

La fig. 2 de la pl. XX fait connaître an fragment de vase historié, bien remarquable par la richesse de son ornementation, offrant à sa base un cordon de cannelures, séparé par on petit filet en zig-zags, d’une branche flexueuse de chêne dont le dessous des courbes inférieures est occupé d’une manière alternante par des écailles saillantes imbriquées, et par les feuilles et les glands de la précédente courant en élégans rinceaux autour du vase ; au dessus, un second petit filet saillant en zig-zags sépare cette gracieuse branche d’un autre dessin qui représente dans des demi-guirlandes avec des glands retombans, dans l’une, deux pigeons, dans l’autre, une oie, et, dans une troisième, deux pélicans ou des cormorans. Un filet de perles fines court au dessus, tandis qu’un rang de petites feuilles verticales parallèles est séparé en haut, par un petit cordon en zig-zags d’une guirlande d’oves

    sonnages ou des sujets. Il en existait de trois grandeurs : les plus grands ornés de figures ; les moyens, à bords élevés, d’une forme plus gracieuse, représentant ordinairement des rinceaux et des guirlandes ; enfin, les troisièmes à peu près de la même dimension que les précédens, plus élégans et plus corrects encore dans leurs dessins. Ils ont ordinairement 19 à 22 centimètres de diamètre sur 6 et demi à 8 et un quart de hauteur. Il y a lieu de penser, dit M. de Caumont, que la céramique avait pris en Gaule un caractère particulier, et que l’école gauloise modifia, selon toute apparence, les traditions qu’elle avait reçues de celle romaine. (Page 190 du Cours d’Antiquités Monumentales, de M. de Caumont, Ère Gallo-Romaine.)

    La couverte brillante, suivant M. Rever, était préparée avec une terre plus fine que celle des vases, étendue au pinceau, et qui se durcissait au feu.
    Les vases noirs ne sont pas ordinairement ornés de moulures.

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