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Page:Tremblay - Arômes du terroir, 1918.djvu/61

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LA MOISSON DES GUÉRETS


Tout l’avenir tient dans la glèbe avec la vie.
La puissance du Ciel par le crime ravie,
Condamne l’homme impur à courber son front lourd
Sur le sol indocile et fait pour l’esclavage :
« Terre, tu gagneras ton pain et ton breuvage :
Le calme de tes nuits viendra du faix des jours ! »
Ô sereine pensée ! Ô paix égalitaire !
Ô sublime repos ! Tous les bruits vont se taire,
Après que la prière aura fermé les yeux
Dans le village simple où la sainte fatigue
Cache au regard ému, comme l’Enfant Prodigue,
 La Ville qui pleure vers Dieu.