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ADA-ADD — ADD

Adar, étoit aussi une ville de la tribu de Juda, dans le midi de cette tribu, en tirant vers l’Idumée. On trouve aussi Addar. C’est la même chose.

ADARCE. s. f. Ecume salée qui s’amasse dans les marais pendant la sécheresse. Adarca & Adarce. Cette drogue est séche, & tellement chaude, qu’elle a une vertu caustique. L’Adarce est âcre : on se sert de adarce pour les dartres ; on mêle l’Adarce avec de la graisse.

☞ ADARE. s. f. Nom propre d’une ville d’Irlande. Adara. Elle est sur la rivière du Mage, dans le Comté de Limérick, qui fait partie de la Momonie.

ADARGATIS, ou ADERGATIS, ou ATERGATIS. s. f. Divinité des Syriens, dont ils faisoient la femme du Dieu Adad, & que Selden, de Diis Syriis Syntagm. II. C. 2, croit avoir été le même que le Dieu Dagon, dont les Européens, par corruption, ont fait Adirdaga, Atergatis, Adergatis, Dercéto ; & même Argatis, qui se trouve dans Tertullien. adv. Nation. L. II. C. 8. Dans ce sentiment il faut dire que Adargatis s’est formé de Adar, grand, magnifique, & de Dagon.

ADARIGE. Quelques Chimistes donnent ce nom au sel Ammoniac. Harris.

☞ ADARME. s. m. Poids qui est environ la seizième partie de l’once parisienne. Cet Adarme est le même que le demi-gros. C’est un petit poids d’Espagne dont on se sert aussi à Buenos-Aires, & dans toute l’Amérique Espagnole. L’once de Madrid est moins forte que celle de France en cette proportion, que cent onces de Madrid n’en font que 96 de Paris. Enfin, l’once d’Espagne est d’un septième pour cent moins forte que celle de Paris.

☞ ADARSA. Ville ancienne de la Tribu d’Ephraïm, dans la Terre-Sainte. Adarsa. Le premier Livre des Machabées, qui au ch. VII. v. 40, la nomme Adarsa, l’appelle Adazer au v. 41.

☞ ADATAIS, ou ADATIS. s. m. Toile de coton, ou mousseline, venant des Indes orientales. Les plus beaux Adatis se font à Bengale. Ils sont très-fins & très-clairs ; chaque pièce a dix aunes de longueur, & trois quarts d’aune de large.

☞ ADAZER. Voyez ADARSA.

ADD.

☞ ADDA. Rivière d’Italie. Abduo, Addua. Elle prend sa source au mont Braulio, sur les confins du Tirol, & du pays des Grisons, coule dans la Valteline, traverse le lac de Cumes, baigne Bormio, Lodi, & se jette dans le Pô, au-dessus de Crémone.

ADDAD. s. m. C’est le nom que les Arabes donnent à une racine d’herbe fort amère, qui se trouve en Numidie, & par toute l’Afrique, & qui est si vénéneuse, que 30 ou 40 gouttes d’eau distillées de cette racine, sont capables de faire mourir une personne en une heure. Ablanc. Trad. de Marmol, L. VII, C.i

☞ ADDAR. Voyez Adar.

ADDITION. s. f. Augmentation, adjonction, supplément, action par laquelole on ajoûte une chose à une autre. Adjectio. Quand il s'agît de l'Ecriture-Sainte il ne faut faire aucune addition au texte. de peur de le corrsmpre, ou d’en altérer le sens. On dit en Physique, que tous les corps naturels fe forment par addition de parties.

{{sc|Addition]] se dit aussi de la chose ajoûtée qui sert à en amplifier une autre. Additamentum, Accessio, Adjunctio. Les additions marginales d’un tel Livre sont excellentes. La plûpart des Auteurs qui font réimprimer leurs Livres, y font des additions & des supplémens : ils font souvent des additions superflues, au lieu de retrancher l’inutile.

Addition, en termes d’Arithmétique & d’Algèbre, est la première des quatre règles fondamentales de ces sciences : elle fait trouver la somme totale que composent plusieurs nombres, ou quantités particulièrement ajoutées ensemble. Additio. On arrange ces nombres les uns sous les autres ; ensorte que les nombres simples soient sous les nombres simples, les dixaines sous les dixaines ; ce qui forme plusieurs colonnes. On commence à compter par la dernière colonne, de haut est bas. Si les nombres de cette colonne étant assemblés n’excèdent point le nombre de 9, il faut marquer sous cette ligne, dans le rang de la même colonne, le nombre que vous avez trouvé. S’ils ex-


cèdent le nombre de 9, il faut marquer sous la même colonne le nombre qui excède, & retenir l’autre pour transporter à la colonne suivante, & le joindre avec ceux de cette colonne, comme étant de même valeur. Roh. Le nombre qui résulte de l’addition, de l’assemblage de ces nombres, s’appelle la somme.

Exemples d’additions Arithmétiques.
16 34 756 5789 9356
72 68 382 3452 13700
88 102 568 7898 78250
1706 3257 97662
20396 15628
298496

Si les nombres sont de différentes dénominations, par exemple, de livres, de sous & de deniers, il faut ajouter ensemble tous ceux d’une même dénomination, en commençant par la plus basse ; & si après l’addition il y en a assez pour faire un nombre d’une dénomination plus haute ; par exemple, assez de deniers pour faire un, ou plusieurs sous, il faut les ajouter aux chiffres de cette dénomination ; c’est-à-dire, aux sous, & ne retenir pour les deniers que les nombres qui ne montent pas jusqu’à douze, & ne peuvent par conséquent faire un sou ; & ainsi des sous par rapport aux livres. Exemple.

135l 12s 8d
95 11 2
234 14 7

9, 2, & 8, font 19 : deniers : dans 19 il y a une fois douze, qui fait 1 sou, plus 7 deniers. Il faut marquer 7 d. & retenir 1 s. pour le joindre à la colonne suivante, qui sont des sous. Ainsi 1 & 5 & 1 & 7 font 14. Je mets 4 & retiens 1 pour la colonne des dixaines 1 & 1 & 1 font trois dixaines de sous, ou 30 s. Dans 30 s. il y a une fois 20 s. qui font une livre, plus 10 s. J’écris 1 dans la colonne des dixaines de sous, & je retiens 1 pour la colonne des livres ; & je continue l’addition des livres, selon les règles précédentes.

En Algèbre, l’addition se fait, en joignant ensemble les quantités proposées, & conservant leurs propres marques. La marque de l’addition en Algèbre est +, que l’on suppose toujours appartenir à la quantité qui suit. Ainsi il vous voulez ajouter 2a à trois a, la somme sera 2a + 3a ; c’est-à-dire, 2a, plus 3a ou 5a. Ou si vous ajoutez a + 2b à c + bb La somme sera a + 2b + c + bb

Pour faire plus aisément l’addition en Algèbre, voici les règles qu’il faut observer.

1° Quand on veut additionner des quantités entières simples & semblables, il faut joindre en une somme tous les nombres, & joindre à cette somme les lettres par lesquelles une de ces quantités est exprimée. Par exemple.

-b
-2b
fait —3b
Et
+bcd
+2bcd
+4bcd
fait 7bcd
Et
-36dc
-4dc
La somme est —40dc

2°. Quand deux quantités simples & semblables ont deux nombres égaux devant elles, mais des signes ou des marques différentes ; c’est-à-dire, que l’une a la marque de l’addition + & l’autre la marque de la soustraction — alors la somme est 0.


N iij Ainsi