Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/114

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elle était morte… Il y a sur le chemin tant de fourches à esclaves que je soupçonne les habitants de les libérer et de les recueillir pour les revendre. »

Dans un récent entretien qu’il a eu avec un journaliste français, le major Serpa Pinto donna de curieux renseignements sur les Makololos et leur roi :

« La mission que m’avait confiée le gouvernement en 1889, dit-il, avait un but purement scientifique. J’étais chargé d’abord d’accompagner une commission qui devait se livrer à l’étude d’un chemin de fer sur le Chiré, dans la partie où, à cause des rapides, il n’est pas navigable. Cette partie occupe, immédiatement au-dessus de Catonga, une longueur de 75 kilomètres environ. J’avais une escorte de 500 hommes. Je devais en laisser 200 avec la commission du chemin de fer et me rendre, avec les 300 autres, dans le district de Tété, pour explorer certains cours d’eau. Le chemin de fer projeté était destiné à relier, avec l’Océan, une mission portugaise établie, il y a quelques années, après, entente avec moi, par le cardinal Lavigerie à M’ponda, au sud du lac Nyassa. Cette mission comprend non seulement des religieux, mais encore des soldats portugais à la solde de notre gouvernement. Je dois