Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/122

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rée de plaines, de forêts, de sites ravissants, cette nappe d’eau attira les N’Komis, peuplade jalouse à l’excès de son territoire et de sa nationalité.

Les N’Komis ont un roi qui commande à tous les autres chefs et un tribunal régulier siège dans la plus grande île du lac.

Le 8 juillet 1887, le roi Oïari Re Ngondo a publié une seconde édition de son code pénal. Citons-en quelques articles :

« Celui qui tuera sera tué ou livrera un de ses neveux, ou à défaut de neveu, vingt, trente et quelquefois cinquante esclaves, selon la dignité du défunt.

« Celui qui blessera avec le sabre, sauf le cas de légitime défense, aura les oreilles et le nez coupés.

« Celui qui volera aura une oreille ou les deux oreilles coupées, selon la gravité de la matière, sans compter la restitution. »

Ces lois inculquées aux enfants dès leur plus bas âge sont appliquées dans toute leur rigueur.

Les femmes sont les grandes féticheuses ; les hommes sont assez doux de caractère, rieurs, causeurs, au fond peu méchants.

Les chefs Okandas[1] ne prennent guère

  1. Ne pas confondre l’Okanda, pays situé sur les bords de l’Ogôoué et au nord de l’Ouest-Africain, avec l’Ouganda, pays situé également sous l’Equateur, mais entre le Nil, le