Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/139

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nous envoyer des prêtres pour enseigner la religion de Jésus-Christ dans tout le pays de l'Ouganda. Je vous demande aussi des enfants ayant appris les remèdes (connaissant la médecine), comme ceux qui sont allés à Oudjidji. Quand ils arriveront chez nous, je leur donnerai une belle place[1].

« J’ai appris que Notre Père le Pape, le grand chef de la religion, vous a envoyé traiter avec les grands de l’Europe, pour faire disparaître le commerce des hommes dans les pays de l’Afrique. Et moi, si les blancs veulent bien me donner la force, je puis les aider un peu dans cette œuvre et empêcher le commerce des hommes (des esclaves) dans tous les pays qui avoisinent le Nyanza.

« Daignez demander pour moi (au Ciel) la force de bien faire ; de mon côté, je prie Dieu de vous donner ses bénédictions et de vous

  1. Le cardinal Lavigerie fait élever, à Malte, des nègres destinés à devenir médecins ; plusieurs d’entre eux sont partis au mois de juin 1890, avec Mgr Bridoux, pour l’Afrique Centrale.
    Son Eminence a fondé, à Biskra (Algérie, province de Constantine, ancienne capitale du Zab, pluriel Ziban, par 35° 27’ de latitude Nord et 3° 22’ de longitude Est), une maison de « Frères du Sahara ». Les esclaves fugitifs y trouveront un refuge, les malades, un hôpital, où seront soignés gratuitement les nègres du Sahara, qui s’y présenteront.