Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/140

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« Moi, votre enfant,

« MOUANGA,
« roi de l’Ouganda. »

En lisant cette lettre, on ne reconnaîtrait guère ce Mouanga, qui, excité par les négriers Arabes, fît, en 1886, brûler, massacrer, couper en morceaux des chrétiens indigènes, ses sujets, et une mission anglaise protestante, ayant à sa tête l’évêque anglican Hannington.

Les Arabes esclavagistes avaient profité de rétablissement des Allemands dans l’Ousagara et de leur attitude à Zanzibar, pour persuader à Mouanga que les Européens allaient envahir ses États et le réduire en esclavage avec ses peuples.

Mouanga était cependant un catéchumène des Pères de la Mission d’Alger. L’arrivée des missionnaires anglais, par l’est, sembla confirmer les dires des Arabes, Mouanga fut poussé à une sorte de délire : « C’est moi, s’écriait-il, qui suis le dernier roi de l’Ouganda : les blancs s’empareront de mon pays après ma mort. De mon vivant, je saurai bien les en empêcher. Mais, après moi, se terminera la liste des rois nègres de l’Ouganda ! »

Le traité anglo-allemand, de 1890, qui donne