ment. » En 1861 et 1862, Burton ne rencontrait, à Lagos, qu’une dizaine de musulmans ; en 1863, il y en avait douze cents ; en 1880, leur nombre atteignait dix mille avec vingt-sept mosquées.
Le colosse musulman englobera tout l’ouest africain plus encore par la force que par la persuasion.
Jadis fustigés d’importance, les nouveaux convertis, vaincus et humiliés, aspirent déjà à fustiger eux aussi et à faire de nouvelles conquêtes au milieu de leurs anciens coreligionnaires. Ce genre de prosélytisme, les armes à la main, a le mérite d’être expéditif.
Avant que l’Europe y ait songé, le centre de l’Afrique sera mahométan.
Nous avons reproduit, au commencement de cet ouvrage, l’accusation formulée contre les Portugais par M. Vezetelli ; nous voudrions, nous aurions voulu, pour la dignité du monde civilisé, de l’Europe en particulier, pouvoir infliger un démenti formel au voyageur italien ! Hélas ! C’est impossible ! Hâtons-nous d’ajouter qu’il s’agit de l’écume de la nation et des colonies.
Nous nous bornerons strictement au récit des explorateurs.
Livingstone ouvre le feu :