Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/294

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Leur costume est primitif. Pour les hommes un pagne à la ceinture, pour les femmes une frange, et c’est tout !

Les femmes mettent une certaine coquetterie dans l’arrangement de leur chevelure. Leurs cheveux sont tressés et nattés, puis ramenés ensuite en chignon derrière la tête.

Les mœurs ! elles sont déplorables, détestables !

La femme est une bête de somme.

La balance de la justice incline toujours en faveur de celui qui sait le mieux se gagner les juges, — et quels juges ! — par de riches présents.

Le vol y est puni ; le volé se fait justice lui-même et coupe la main du coupable ou le transperce de sa lance. Après quoi, il le tue, le déguste, et invite parents et amis à partager ce festin qui serait, paraît-il, un vrai régal.

Pour les dames on est plus galant. On se contente de leur couper une oreille, — quelquefois les deux oreilles, que l’on mange. Ce qui reste de la dame est vendu ; les acheteurs n’ont plus qu’à feuilleter : l’Art d’accommoder les restes !

Le roi des Marutsés (Haut-Zambèze) dispose complètement de la vie de ses sujets. Ils peuvent être réduits par lui à l’esclavage, leurs