Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

enlevée chaque année de ces régions, dans le but unique d’en tirer profit.

Schweinfurth qui, ne l’oublions pas, a parcouru cette partie de l’Afrique, tandis qu’elle était encore sous la domination égyptienne, dit : « Pour bien comprendre la part importante que le territoire du Bahr El Ghazal prend à la traite de l’homme, jetons un coup d’œil sur les lieux où l’horrible négoce se pourvoit de chair humaine. Ces approvisionnements, sans cesse renouvelés, s’écoulent vers le nord par trois routes principales, pour satisfaire au luxe insatiable de l’Egypte, de l’Arabie, de la Perse et de la Turquie d’Asie. »

« On a estimé, continue-t-il, à 25,000 tètes le chiffre annuel de la traite de l’homme dans cette région ; il est facile de démontrer que ce chiffre est bien au-dessous de la réalité… »

Sept territoires, dans le Haut-Nil, fournissaient alors les éléments de cet odieux commerce :

l° Le pays des Gallas, au sud de l’Abyssinie, entre le troisième et le huitième degré de latitude nord. Ses produits étaient nombreux et très estimés.

2° Le pays d’entre les deux Nils, où les captures étaient opérées par les Bertas et les Dinkas.