Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/306

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mauvaises herbes et à l’époque de la moisson on envoie les Farouks leur aider.

Les Nubiennes, d’Ipsamboul à Dongolah, sont bien faites, jolies et pudiques ; leurs traits révèlent une grande douceur. Les hommes sont forts, musculeux, au-dessous des Égyptiens pour la taille. Ils ont peu de barbe, point de moustaches, un filet de barbe au menton. Leur physionomie est agréable et supérieure à celle des Égyptiens.

Il existe au Sennaar, une race de femmes mixte aux traits doux et indécis des Nubiens sous le teint presque noir des nègres Fougnis.

Les esclaves du Soudan sont conduits sur deux files et reliés l’un à l’autre par une grosse corde passée ; autour du col.

Nous avons déjà eu souvent occasion de parler des divers systèmes d’attache employés pour retenir les esclaves, en voici encore d’autres :

On passe leur col da^ns une fourche en bois ; les poignets sont fortement attachés à l’embranchement de la fourche que retient le col, tandis que les branches de celle-ci, rapprochées derrière la nuque et tenues écartées par un étrésillon ne laissent que l’intervalle nécessaire à la respiration du captif. Si les négriers sont à cheval, à âne ou à dos de chameau, une corde