Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/370

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poudre, afin qu’ils puissent se défendre au besoin.

« Ils durent se rendre à l’évidence et disparurent dans les bois. Deux jours après ils étaient de retour. Pas un ne manquait. Ils avaient compris enfin qu’ils étaient libres ; s’ils s’étaient crus encore esclaves, aucun d’eux ne serait revenu.

« Bien vêtus, touchant une solde relativement élevée, abondamment nourris du produit des chasses fructueuses des laptots. ils faisaient envie même aux Okandas. »

Un autre exemple encore, emprunté au major Serpa Pinto : Au moment où l’explorateur Portugais donnait ses ordres pour décamper et quitter le territoire des Quimbandès, pour gagner celui des Louchazes, à Test du Bihé, arriva une bande de femmes esclaves que conduisaient trois négriers.

« Je fis saisir et mettre en liberté les pauvres négresses, écrit le major. Une fois qu’elles furent, rassemblées dans mon camp, je leurs fis savoir qu’elles étaient libres et que, s’il leur convenait de se joindre à ma troupe, je les ferais, d’une ou d’autre façon, mener à Benguéla.

« N’ayant plus rien à craindre de ceux qui les avaient gardées, elles étaient absolument libres d’en agir à leur guise. Mon étonnement fut