Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/371

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grand lorsque je leur entendis déclarer d’une voix unanime, qu’elles n’avaient que faire de ma protection et qu’elles ne demandaient qu’à continuer leur voyage interrompu par moi.

« D’où venaient-elles ? Personne ne sut me le dire avec clarté ! Que faire en cette circonstance ? Je répugnais naturellement à les emmener malgré elles. Tout bien considéré, je me décidai à laisser ces pauvres femmes accomplir leur triste destinée.

« Maintenant que les vaisseaux de guerre du Portugal et de l’Angleterre croisent dans l’Atlantique et dans l’Océan Indien, pour empêcher la traite, l’exportation des cargaisons humaines n’a presque plus lieu ; mais l’esclavage est encore une matière de troc dans l’intérieur de l’Afrique[1]. »

La supériorité des nègres de l’Ouganda sur les autres races Africaines a encore été démontrée d’une manière irréfutable, lors du récent séjour, en France, des 14 Bougandas amenés par Mgr Livinhac et qui, durant le Congrès Antiesclavagiste de Paris, ont eu maintes occasions de faire preuve de leur intelligence.

  1. Comment j’ai traversé l'Afrique, de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien. Tour du Monde, 1881, 1er et 2e semestres.