Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/403

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une louable ténacité qui l’a fait triompher de tous les obstacles suscités par les puissances. Nos lecteurs n’ont pas oublié les différends survenus entre l’Angleterre et le Portugal a propos de l’envahissement par le major Serpa Pinto, du territoire des Makololos et la prise par cet officier portugais de deux drapeaux anglais (vallée du Chiré, où le major faisait des études de chemins de fer, devant aller du Zambèze au lac Nyassa) ; les différends entre l’Angleterre et l’Allemagne, réglés, quant à présent, par le traité du mois de juin 1890 : l’opposition des Néerlandais, soucieux de leur commerce en Afrique et s’opposant aux mesures devant préserver les nègres de l’abrutissement alcoolique qui en fait une proie facile pour le chasseur d’hommes, l’établissement, en Afrique, de droits généraux d’entrée, sans lesquels tout traité anti-esclavagiste n’aurait été que platonique, puisque l’Etat Indépendant du Congo, situé en première ligne, eût été incapable d’agir avec efficacité, faute des ressources financières qui sont le nerf de la guerre et engendrées par le fisc[1]. C’étaient les villes an-

  1. Nous pouvons dire aujourd’hui, d’après le Times, que l’Etat Indépendant du Congo a communiqué aux gouvernements intéressés un tarif très modéré pour les droits d’importation. Ce tarif sera soumis à la commission tech-