Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/404

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glaises célèbres par leurs manufactures d’armes qui s’insurgeaient parce que la Conférence voulait prohiber l’envoi, en Afrique, de leurs engins, auxiliaires puissants et indispensables de la traite ; c’étaient des divergences de vues, qui éclataient lorsqu’il s’agissait de visiter les bâtiments en route pour l’Arabie ou la Turquie, afin d’arracher de leur cale la cargaison de bétail humain qu’ils pouvaient renfermer ; c’était un Etat qui se révoltait parce qu’on l’engageait à bien fermer ses portes pour cesser d’être le débouché des marchands de nègres. Cet État n’a-t-il pas essayé jusqu’à la dernière heure de faire renvoyer à une époque ultérieure, aux calendes… turques, la signature de l’Acte général.

Aujourd’hui tout cela doit être oublié et ceux qui ont apporté leur pierre à l’édifice ont droit aux plus sincères félicitations : Français, Russes, Anglais, Belges, Portugais, Américains[1], Turcs, ceux-ci plus encore peut

    -nique qui, conformément à l’Acte général de la conférence de Bruxelles, devra se réunir prochainement dans cette ville.

  1. N’oublions pas qu’Abraham Lincoln, le plus grand Américain de ce siècle, devenu président de la République des États-Unis après avoir vendu des rails pour gagner sa vie, fît d’un trait de plume tomber les chaînes de quatre millions d’esclaves qu'il transformait en hommes et en citoyens.