Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/406

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Chambre européenne ou américaine refusera la consécration finale qu’on lui demandera.

A l’ouverture de la Conférence de Bruxelles il fut dit :

« L’Europe ne sera définitivement maîtresse de l’Afrique et ne commencera à en tirer les bénéfices rêvés que du jour où elle aura fait cesser la chasse à l’homme. Ce sont les razzias des Arabes, accompagnées de massacres, d’incendies, d’actes de dévastation terrible, qui dépeuplent l’intérieur du continent, stérilisent son sol, éloignent de plus en plus l’heure des belles moissons.

« En faisant œuvre noble et haute, la Conférence a fait en même temps, pour l’Europe, une excellente affaire, qui serait ratifiée comme marché lucratif si elle ne devait l’être comme acte de libéralisme et d’humanité. »

La nation française peut songer avec fierté que cet acte est la conséquence et la récompense des démarches et de la persévérance d’un vrai grand Français : le cardinal Lavigerie. Députés, qui lui avez marchandé et finalement refusé les cent mille francs qui lui servaient à soutenir, en Afrique, tant d’œuvres touchant de très près à l’influence de la France et à la suprématie de cette influence vis-à-vis des puissances rivales, telle est sa réponse !