Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/405

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être que les autres, comme le dit fort logiquement un journal étranger, puisqu’ils ont eu à surmonter tant de préjugés, à faire taire de si grandes répugnances, pour accepter, dans ses plus infimes détails, le projet qui leur était proposé.

Les puissances civilisées ont affirmé aux congrès de Vienne et de Vérone, par le traité de 1841, et récemment à la conférence de Berlin, l’horreur que leur inspirait le commerce des pauvres indigènes Africains ; le traité qui est le fruit des délibérations de la conférence de Bruxelles clôt l’ère des atermoiements et ouvre la période d’exécution.

C’est une déclaration de guerre aux négriers et autres trafiquants de chair humaine que la conférence de Bruxelles a signé, le 30 juin 1890, date à jamais mémorable dans l’histoire de l’humanité et dans l’histoire de l’Église, puisque cette déclaration est la conséquence de l’intervention du Primat d’Afrique, se conformant aux instructions de S. S. Léon XIII !

Nous parlions de la période qui s’ouvre, de la période d’exécution : la première formalité à remplir va être le sanctionnement définitif de ce magnifique programme d’action par les Parlements des États Constitutionnels qui y ont adhéré. Il n’est pas à supposer qu’une seule