Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/42

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y forçait, Allah leur pardonnerait à cause de la contrainte ; il est indulgent et compatissant. » — Aïa 57 : « croyants ! que vos esclaves… avant de pénétrer auprès de vous, vous en demandent l’autorisation et cela trois fois par jour : avant la prière de l’aurore ; lorsque vous quittez vos vêtements à midi et après la prière du soir. Ces trois moments doivent être respectés par décence… »

Soura XXXIII (El Hazab, les Confédérés), Aïa 49 : « O Prophète ! il t’est permis d’épouser les femmes que tu auras dotées, les captives qu’Allah a fait tomber entre tes mains[1]. » — Aïa 51 : « Tu peux donner de l’espoir à celle que tu voudras… » — Aïa 52 : « Il ne t’est pas permis de prendre dorénavant d’autres femmes légitimes[1], ni de les échanger contre d’au-

    claves, les engageait à se prostituer et à lui remettre l’argent qu’elles devaient gagner à ce trafic.

  1. a et b Les versets 49 et 52 paraissent se contredire. Il faut remarquer que le verset 52 est postérieur aussi dans l’ordre de la révélation, mais que par respect pour toute parole du Koran, Abou Bekr ordonna de laisser subsister le verset 49. Lorsque Mohammed publia l’Aïa 52, il avait neuf femmes légitimes, sans compter les concubines esclaves ; fatigué par ses épouses qui lui demandaient des vêtements plus riches et un train de maison plus considérable, il les fît venir toutes et leur donna le choix ou de rester avec lui comme par le passé ou de le quitter en divorçant. Elles préférèrent toutes demeurer près de lui, Mo-