Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/41

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vrir leurs seins d’un voile, de ne faire voir leurs visages[1] ou leurs ornements qu’à leurs maris ou à leurs pères ou à leurs beaux-pères, à leurs fils ou à leurs beaux-fils, à leurs frères ou aux fils de leurs frères, aux fils de leurs sœurs ou aux femmes de ceux-ci, ou à leurs esclaves ou aux domestiques mâles qui n’ont pas besoin de femmes ou aux enfants qui ne distinguent pas encore une femme d’un homme. Que les femmes n’agitent point les pieds de manière à faire voir leurs ornements et des charmes qui doivent rester cachés… » — Aïa 33 : « Si quelqu’un de vos esclaves vous demande son affranchissement par écrit, donnez-le lui si vous l’en jugez digne[2]. Donnez-leur quelque peu de ces biens que Dieu vous a accordés. Ne forcez point vos esclaves ou vos servantes à se prostituer pour vous procurer des biens passagers de ce monde, si elles désirent garder leur pudicité[3]. Si quelqu’un les

    seins, des bagues aux doigts de pied, etc. ; en les faisant voir elles découvriraient ces diverses parties du corps.

  1. Les femmes des contrées soumises à l’Islam, sauf les femmes du bas peuple, les courtisanes et les esclaves non affranchies, se voilent la figure avec le beskir.
  2. Il est probable que pour mériter d’être affranchi l’esclave devait être musulman ou être devenu musulman.
  3. Ce passage était dirigé contre Abd Allah Ebn Obbah, contemporain du Prophète, et qui ayant six concubines es-