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« 7° Celui d’une esclave étrangère avec un homme époux d’une femme libre, si celle-ci n’a pas été répudiée[1]. »

Il est permis à un esclave d’épouser deux femmes. L’union n’est validée que par la permission expresse du patron.

Le maître peut forcer les esclaves à se marier comme il l’entend.

Enfin, il est défendu aux hommes de toucher la main et encore moins le visage d’une femme, à moins que ce ne soit une esclave ou une femme qu’ils désirent épouser, en vertu de cette parole du Prophète, adressée à Moughaïr Ibn Schenbé, à l’occasion de son mariage avec une jeune fille :

« Voyez-la pour vous assurer d’avance de la satisfaction que vous aurez à vivre ensemble. »

Mohammed eut pour troisième adepte de l’Islam, son esclave affranchi et fils adoptif Zeïd, le seul sectateur du Prophète, dont il soit fait mention dans le Koran[2]. Nous avons vu que Bellal, affranchi de Mohammed, fut le pre-

  1. Cette clause a évidement pour but d’empêcher la femme libre de voir une esclave devenir son égale par le mariage avec un mari commun.
  2. Zeïd eut la complaisance de répudier sa femme, la belle et jolie Zeïneb (Zénobie), afin de permettre à Mohammed de l’épouser. Cet événement amena la révélation de l’Aïa 37, Spura XXXIII, déclarant que ce n’est pas un