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mier chargé des fonctions de muezzin, c’est-à-dire d’appeler à la prière du haut de la Mosquée. Parmi les esclaves femelles, nous citerons Marie la Copte ou l’Égyptienne, d’abord sa concubine, ensuite sa femme, dont il eut un fils Ibrahim, qui mourut avant lui.

« Sans doute le Koran, dit Largeau, prescrit aux musulmans de bien traiter leurs esclaves, et, en général, la prescription du livre sacré est bien observée : à ce point de vue, les Arabes, avouons-le, agissent plus humainement que les peuples les plus policés au temps où l’esclavage florissait chez eux, mais pour un esclave vendu que de malheureux massacrés[1] ».

L’amiral Fleuriot de Langle est du même avis :

« L’esclavage est à l’institution domestique chez les populations Yoloffes[2]. Les mœurs y sont douces, la condition de l’esclave ne diffère que peu de celle de l’homme libre. Depuis l’introduction de l’Islam, il y a un grand nombre d’affranchis, qui continuent à vivre sous le patronage d’un maître auquel ils appartenaient ;

    crime pour les croyants de se marier avec les femmes répudiées de leurs fils adoptifs.

  1. Op. cit.
  2. A Dakar.