Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/461

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n’était dupe de manœuvres habiles ou de promesses sonores.

« La France pouvait désormais, sans répudier ses nobles traditions, admettre qu’un esclave réfugié à bord d’un vaisseau de guerre sous pavillon d’une des puissances signataires fût immédiatement et définitivement affranchi donner à tout esclave africain retenu contre son gré à bord d’un bâtiment indigène le droit de réclamer sa liberté, consentir à la création d’un bureau international sur la côte orientale d’Afrique afin d’organiser l’échange des renseignements nécessaires pour combattre la traite, prendre elle-même l’initiative d’une série de mesures rigoureuses, mais nécessaires, contre l’usurpation du pavillon.

« De leur côté, les plénipotentiaires russes, en coordonnant les propositions des uns, les contre-propositions des autres, avaient aplani des difficultés qu’on eût pu croire insurmontables ; ils justifiaient la confiance de l’Europe ; ils emportaient à juste titre le témoignage, hautement exprimé, de sa reconnaissance. En définitive, la conférence avait atteint le but élevé que lui assignait le roi des Belges, en la convoquant dans sa capitale, et bien mérité de l’humanité. »