Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

A défaut de la reconnaissance des nègres, la Conférence s’est attirée, par ses travaux, celle de toutes les nations civilisées ; certes c’est bien là quelque chose, une récompense appréciable, croyons-nous ; mais peut-être ses membres ne seront-ils réellement dédommagés de leurs labeurs que par le fonctionnement du précieux règlement qu’ils ont été chargés d’élaborer et dont la rédaction sera elle-même un monument éternel élevé en leur honneur.

Dans le discours qu’il a prononcé à l’audience de rentrée de la Cour de Cassation, M. l’avocat général Desjardins, parlant du Droit de visite et de la Conférence de Bruxelles (audience à laquelle assistait le si sympathique ambassadeur de Russie, M. de Morenheim), a rendu hommage à l’œuvre accomplie et fait ressortir en pleine lumière le rôle important et amiable des diplomates russes et loué justement S. M. Léopold II.

Nous croyons devoir terminer ce chapitre en reproduisant la partie suivante de ce discours :

« Tant d’efforts faits de part et d’autre pour arriver à l’entente commune ne permettaient pas de conserver un doute sur le désintéressement et la bonne foi des États représentés. Aucun d’eux ne déguisait d’ambitieux desseins sous l’apparence d’un généreux mobile ; aucun