Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/463

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« Ouvrir à la civilisation la seule partie de notre globe où elle n’ait pas encore pénétré, disait-il, dans le discours d’ouverture de la première conférence, percer les ténèbres qui enveloppent des populations entières, c’est, j’ose le dire, une croisade digne de ce siècle de progrès… Il faut donc convenir, ajoutait-il, de ce qu’il y aurait à faire pour intéresser le public à cette noble entreprise et pour l’amener à y apporter son obole. Dans les œuvres de ce genre, c’est le concours du grand nombre qui fait le succès, c’est la sympathie des masses qu’il faut solliciter et savoir obtenir. »

Ce premier résultat fut immédiatement poursuivi par Sa Majesté avec l’indomptable persévérance qu’elle emploie quand elle désire la réalisation d’une idée juste, utile et humanitaire.

L’Association de Bruxelles voulait créer, en Afrique, des centres d’exploration et d’influence, des stations scientifiques et hospitalières sur certains points importants.

« De ces stations (ce sont les propres paroles de la déclaration officielle de l’Association) les unes devront être établies en nombre très restreint et sur les côtes orientale et occidentale de l’Afrique, au point où la civilisation européenne est déjà représentée, à Bagamoyo