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CHAPITRE XIV

LES MISSIONNAIRES EN AFRIQUE

Sedes Roma Petri, quœ, pastoralis honoris
Facta caput mundo, quidquid non possidet armis
Religione tenet.
(St Prosper d’Aquitaine ; Carmen de Ingratis. V. 40-42).


La rude éloquence des faits a amené les Débats à reconnaître combien Gambetta avait raison de dire que l’anti-cléricalisme n’était pas un « article d’exportation. »

Nos missionnaires catholiques gardent toujours au fond de leur cœur l’amour de la France et savent la faire chérir des peuplades farouches qu’ils essaient de civiliser. On veut bien le reconnaître : on va plus loin, on avoue que la prédication de l’Evangile est le plus sûr moyen de convertir en bons Français ces malheureux nègres qui ont, intuitivement, horreur des blancs. L’aveu est bon à enregistrer.

Voici comment s’expriment les Débats, dans leur dissertation sur le traité anglo-français :

« Personne n’ignore l’œuvre de civilisation que les missionnaires français ont entreprise dans l’Afrique centrale et orientale ; elle est de