Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/484

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celles qui honorent le plus leur initiative. Nos missionnaires appartiennent, croyons-nous, à deux ordres unis dans une même pensée de religion, de patriotisme et d’humanité ; les uns sont les Pères blancs, qui se rattachent au cardinal Lavigerie ; les autres sont les Pères du Saint-Esprit, que nous retrouvons de l’autre côté de l’Afrique, vers l’embouchure du Congo, et qui, à l’Est et à l’Ouest, se sont toujours montrés dignes du nom français. Pouvions-nous les abandonner, ou même les passer sous silence dans notre arrangement avec l’Angleterre ? Si nous avions été capables de commettre une pareille omission, l’Angleterre ne nous l’aurait pas permis…

« On peut être sûr, à Londres, de ne jamais trouver de politiciens parmi les missionnaires au nord des grands lacs. Jamais nos missionnaires dans ces régions n’ont excité la moindre susceptibilité, n’ont provoqué la moindre réclamation, ni de la part du gouvernement anglais, ni de la part du gouvernement allemand. Universellement, on leur a rendu justice. Ils se sont toujours enfermés dans leur œuvre modeste et utile à tous. »

D'un article du Matin, journal républicain, nous extrayons les passages suivants :

« Le major Wissmann, explorateur allemand,