Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/498

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Hollande a réservé son adhésion à l’Acte général de la conférence de Bruxelles ; mais cette résistance même, tout fait espérer qu’elle ne sera pas invincible[1].

« L’orateur rend hommage à l’inépuisable faveur dont le Saint-Père a entouré les premiers efforts de sa campagne ; c’est le Saint-Père qui lui a donné le conseil de faire appel à l’opinion publique, cette reine du monde, et s’adressant

  1. Le Times publie une lettre de M. T.-W. Fox, qui se dit en mesure de connaître les véritables intentions du gouvernement hollandais, intentions que l’on a, dit-il, si mal interprétées.
    D’après l’auteur de la lettre reproduite par le Times, le gouvernement hollandais est très désireux de signer l’Acte général de la conférence et de faciliter ensuite les arrangements fiscaux de l’État libre du Congo ; le correspondant croit pouvoir affirmer qu’il signera probablement une déclaration supplémentaire pour se rallier à une élévation du droit à établir sur les spiritueux et autres liqueurs alcooliques importées dans le bassin du Congo, de telle sorte que le surcroît de revenu provenant du droit sur les spiritueux égale ou dépasse l’ensemble des recettes à réaliser du chef du droit d’importation de 10% proposé sur le coton et sur les autres articles d’importation.
    Comme la Compagnie commerciale néerlandaise du Congo est maîtresse à présent des deux tiers ou des trois quarts du commerce total du bassin du Congo, le gouvernement hollandais insiste en outre pour qu’un représentant hollandais fasse partie de la commission d’experts qui aura à examiner les meilleurs systèmes de taxes sur les exportations.