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Le Congrès de Paris avait donc pour but de rassembler les délégués de ces Comités libres et de consacrer la période d’action.

Quatre questions figuraient au programme :

1° Décider, s’il y a lieu, pour chaque comité national, de se réserver, en Afrique, une sphère territoriale d’action, et laquelle ?

2° Les comités, d’accord avec leurs gouvernements respectifs, doivent-ils former des corps de volontaires pour combattre la traite soit aux pays d’origine, soit sur les routes des caravanes ?

3° Quels moyens devront être employés pour recueillir les ressources destinées à secourir les victim es de Tesclavage ?

4° Enfin, la nomination d’un jury chargé déjuger le concours pour le meilleur ouvrage populaire en faveur de l’abolition de l’esclavage.

L’auteur de cet ouvrage aura droit au prix de 20, 000 fr., offerts par le Saint-Père et déposés actuellement à la Banque de France.

Le cardinal Lavigerie dans une lettre adressée aux membres du Congrès ajoute en postscriptum :

« Pour bien faire comprendre la nature de ce concours, je me permets de résumer ici ce que j’écrivais à ce sujet dans la lettre publique que j’adressais, il y a quelques mois, à Sa Majesté le Roi Léopold II de Belgique :

Je propose, disais-je alors, l’ouverture d’un concours pour la composition d’un ouvrage populaire