Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/506

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

décide que les comités nationaux, tout en poursuivant un but commun, garderont leur liberté d’action dans les sphères territoriales qui leur sont propres.

3° Le Congrès compte avant tout, pour la réalisation de son œuvre, sur l’action pacifique des idées civilisatrices et, spécialement, sur l’influence bienfaisante des missionnaires.

4° Au sujet du projet qu’on avait conçu de travailler à former des corps de volontaires pour combattre la traite, le Congrès décide qu’il ne sera organisé aucune expédition militaire, mais que les congrès nationaux feront œuvre utile en suscitant des dévouements volontaires qui s’emploieront à l’instruction des communautés chrétiennes et uniquement pour leur légitime défense.

5° Le Congrès exprime le vœu que le Saint-Père, qui a contribué si généreusement au progrès de l’Œuvre antiesclavagiste, continue à lui accorder sa bienveillante protection[1].

6° Le Congrès émet le vœu que des mesures soient prises pour mettre un terme aux abus dont sont victimes les travailleurs libres, et pour sauvegarder la liberté des noirs.

7° Le Congrès appelle l’attention des puissances sur le danger que fait courir à la civilisation la propagande musulmane dans les pays d’Afrique.

8° Les comités ne négligeront rien pour se tenir

  1. Au cours d’une séance du Congrès, le cardinal Lavigerie donna lecture d’un télégramme du Saint-Père, dans lequel le Pape se déclarait attaché de cœur à l’œuvre antiesclavagiste et envoyait sa bénédiction à tous ceux qui s’occupent de cette œuvre.