reste entre cent vingt et cent cinquante thalarys[1]. »
Dans toutes les réceptions d’Omar Yousouf, l’un des chefs des Gobrons de Magadoxo, Revoil entendit parler du rapt d’un ou plusieurs esclaves.
Les Çomalis restent barbares ; cette année encore ils ont massacré plusieurs missionnaires français.
Au Dahomey, le roi est maître absolu de la vie et des biens de ses sujets qui lui achètent les femmes qu’ils désirent épouser. Les mœurs et coutumes sanguinaires de ce peuple sont d’autant plus intéressantes à connaître pour nous qu’il est actuellement aux prises avec nos héroïques soldats qui, dans l’affaire d’Atchoupa (20 avril 1890), luttèrent avec succès un contre vingt[2].
Autrefois, les rois de Dahomey vendaient, chaque année, plusieurs milliers d’esclaves, à 25 francs environ par tête, ou les troquaient contre du tabac, de la poudre. Ce trafic, prohibé aujourd’hui, se faisait par le port de Whydah ; il se continue encore, du reste, par l’intérieur.