L’ÉVANGILE ANNONCÉ AUX MORTS
Dans sa première épître, postérieure presque à toutes celles de saint Paul, l’apôtre Pierre, bien peu d’années avant son martyre, adresse à des fidèles étrangers, dispersés et persécutés en Asie-Mineure, des paroles de consolation et d’espoir, leur proposant l’exemple du Christ aux souffrances duquel leurs bourreaux les font participer, leur promettant l’héritage incorruptible, sans tache, inaltérable qui leur est réservé dans les cieux et que leur certifie la résurrection de leur Sauveur.
On a pu dire que si saint Paul était plus particulièrement l’apôtre de la foi, saint Jean, celui de l’amour, saint Pierre représentait l’espérance dans le collège apostolique. De cette espérance, il illumine jusqu’au séjour des morts, au sombre Schéol de l’Ancien Testament. Il nous montre le Christ pénétrant dans ce ténébreux domaine et