Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
207
comment nous les faisons revivre ici-bas

en nous. Le Père d’en haut, le Sauveur, nous sollicite sans nous contraindre ; par les épreuves, par les bénédictions, il nous répète sans cesse le même appel : « Mon fils, donne-moi ton cœur », et plus nous donnons de ce cœur, plus nous recevons. À la fragilité des affections terrestres, succède la forte sérénité de l’amour sans mesure ni fin. Peu à peu ou tout à coup, on s’accoutume à regarder le monde mystérieux que nous nommons le ciel, comme la véritable patrie, celle où le Père miséricordieux, l’invisible Ami dont les bras toujours ouverts sont notre refuge, réunira tous ses enfants. La pensée seule de cette réunion, ô tristes frères, ne remplit-elle pas vos yeux de douces larmes, ne vous met-elle pas au cœur le pressentiment de la béatitude parfaite ?

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu, dit Jésus, et toutes ces choses (dont la recherche anxieuse empoisonne votre existence) vous seront données par-dessus. » (Matth., vi, 33.) Vous saurez où sont vos bien-aimés et vous en saurez le chemin. Leur âme et la vôtre ne seront plus séparées qu’en apparence. En vivant dans cette foi, vous pourrez