Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/205

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De l’aimer n’ai-je pas raison ?
Ma foi mon arrière saison
Devient mon plus bel âge,
Je renais près de ce tendron,
Vois, ne suis-je pas encor leste,

(Il saute lourdement.)

Ziste, zeste,
Zon, zon, zon.

(Il tousse un peu.)

Qu’a de plus un jeune garçon ?

N’est-ce pas mou petit chou ?

CLAUDINE, embarrassée.

Monsieur…

THOMAS.

Dis, dis, ne te gêne pas devant Pierrot, tu sais que c’est un bon garçon qui n’entend pas malice, et dont nous sommes sûrs.

PIERROT, d’un ton niais.
Air : Raisonnez, ma Musette.

Mademoiselle, ô dame !
Ça doit vous ravir l’âme
De trouver un mari.
Qui lie vous est chéri.

THOMAS.

Le pauvre garçon ! comme il songe à mes intérêts !

PIERROT.

Moi, monsieur, je ne désire que ce que vous aimez.

THOMAS.

Quel zèle ! (À Claudine.) Je ne doute pas que tu n’aimes beaucoup ton futur ; mais jure, jure-le-moi encore.

CLAUDINE.
Air : La mort de mon cher père.

Pour un amour frivole.
Les serments semblent faits,