Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/206

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C’est un son qui s’envole
Sur l’aile des regrets ;
S’aimer et se le dire
Voilà le sentiment :
Le sentiment soupire,
Et voilà son serment.

THOMAS.

Elle a raison ; mais ne pourrais-tu pas dire quelque chose de satisfaisant à celui qui doit te posséder ; là quelque chose de personnel ?

CLAUDINE.

Vous le permettez ?

THOMAS.

Oh ! je t’en prie.

CLAUDINE.
Air : De mon Berger volage.

Que l’objet qui m’engage,
Est un objet touchant,
Il a par son hommage
Fait naître mon penchant.
Et ! comment se défendre
De céder à son tour,
Quand l’amant le plus tendre
Est beau comme l’amour ?

THOMAS.

Diable ! je ne croyais pas ressembler si fort à ce dieu ! Tu charges un peu le portrait, ma petite reine ; mais, vas, je t’en sais bon gré.

PIERROT, toujours d’un ton niais.
Air : De la Palisse.

 
Monsieur, j’entends tout cela da !