Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/209

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Scène IX

THOMAS, CLAUDINE, BLAISE
BLAISE.
Air : Ohi reguingué.

Serviteur à Monsieux Thomas !
Que votre future a d’appas,
Ô reguingué ô lon lanla,
Morgué ça serait ben dommage,
Qu’alle languissât davantage.

THOMAS.

Ce jour va finir son tourment.

BLAISE.

Je savons ben que tout s’apprête pour ça, et j’en sommes ben aise ; car je nous intéressons à son intérêt ; et stila qu’alle aime est morgué ben aimable y tout.

THOMAS.

Je te suis obligé du compliment.

BLAISE.

Oh allez, il n’y a pas de quoi ! Dites donc, M. Thomas, vous allez ben vous réjouir ?

THOMAS.

Oh, je t’en réponds, mon enfant.

BLAISE.
Air : L’honneur dans un jeune tendron.

Celle que voilà devant vous,
Mérite d’un fringant époux,
Toute l’ardeur et le courage.

THOMAS.

Mais mon teint est assez fleuri.

BLAISE.

Oui, vous portez sur le visage
Tous les signes d’un bon mari.