Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/339

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Grossel.

Lui, il n’est bon à rien qu’à languir, à soupirer.

Céphise.

C’est qu’il aime véritablement.

Grossel.

Air : Tomber dedans.

Ce Léandre voudrait en vain
Prétendre à la main de Sophie,

Céphise.

Mais tel est pourtant mon dessein,

Grossel.

Oh ! parbleu, je vous en défie.

Céphise.

Elle est ma fille.

Grossel.

Elle est ma fille. On le sait bien.
Vous pouvez former ce lien.
Ce doux lien
Ce beau lien.
Mais ne comptez pas sur mon bien.

L’autre est mon ami ; j’aime sa manière d’agir, son genre d’esprit me convient.

Céphise.

Non, mon frère, il ne vous convient pas.

Grossel.

Ventrebleu, je sais mieux ce qu’il me faut que vous.

Céphise.

Air : d’Épicure.

L’emportement qui vous inspire
Récompense mal ma douceur,
Je n’ai plus qu’un mot à vous dire.

Grossel.

Hé bien, voyons, ma douce sœur